La Revue de médecine du travail

La publication de La Revue de Médecine du Travail s’est arrêtée fin 2004.
Les anciens numéros peuvent cependant être servis, sous réserve de leur disponibilité.
S’adresser pour cela au secrétariat.

N°1 : Janvier-février 2004

Note

Nous vous présentons ici le sommaire et les résumés.
La Revue peut être commandée au numéro auprès du secrétariat du GNMST BTP.

Edito

La revue a souhaité mettre à sa UNE deux sujets :
Les cancers bronchiques primitifs et une approche des risques liés au travail du bois 

Agenda

INTERMAT 2003
Le rendez-vous mondial des cateurs du secteur BTP. A LIRE 

BTP

Evaluation du risque silicogène dans une entreprise de céramique du centre tunisien

T. Khalfallah, M.-A Henchi, N. Chaari, A. Hidri, M. Akrout
Il s’agit d’une étude épidémiologique descriptive réalisée dans une entreprise de céramique du centre tunisien, portant sur 35 salariés affectés à des postes empoussièrés et dont les objectifs sont d’évaluer le risque silicogène en industrie céramique, d’identifier les facteurs étiologiques environnementaux et d’établir une stratégie diagnostique et préventive.

L’enquête comporte deux phases:
-Une étude clinique avec radiographie de thorax de face, exploration fonctionnelle respiratoire et tomodensitométrie thoracique en fonction des données anamnestiques, cliniques et radiographiques;
-Une étude environnementale. 

A la une des médias

Le BTP à l’honneur

BTP

Prévention des risques professionnels liés à l’application de résines synthétiques par les entreprises du BTP- A propos de l’enquête nationale « Résines de sols »
J.-C Abécassis, F. Matha
A partir des données d’une enquête nationale menée par 19 médecins du travail sur le thème des résines de sol et de leur mise en œuvre dans les métiers du BTP, les auteurs font le point sur cette activité qu’il importe de mieux connaître pour en améliorer la prévention des risques professionnels. Dans un premier temps, sont présentées des données relatives à la méthodologie de l’enquête, aux entreprises et à la description des chantiers, aux plaintes et aux pathologies des salariés et enfin, à la prévention (protections collectives et individuelles ; phases de travail, produits, prévention). Dans un deuxième temps, des résultats plus détaillés sont fournis en ce qui concerne les résines utilisées, la prise en compte de ce risque « résines » par les fiches de données de sécurité et l’étiquetage. L’analyse de la prévention mise en œuvre a mérité un long développement, en prévention collective et individuelle (vêtements de protection, les gants, lunettes de sécurité, protections anti-bruit, genouillères et chaussures de sécurité et équipements de protection individuelle respiratoires) et dans la phase d’information et de formation des salariés.

Les conclusions et réflexions tirées de ces données relèvent, encore ici, que la protection individuelle, même nécessaire, n’est pas la panacée et qu’il faut agir sur les autres paramètres : matériaux, matériels, protection collective, information-formation et sensibilisation, etc. avant de préconiser des équipements de protection individuelle, mal acceptés, donc peu portés. Cette enquête montre aussi l’intérêt et l’efficacité de la pluridisciplinarité pour une meilleure analyse et évaluation du risque chimique. Elle souligne la volonté des professionnels de s’impliquer, avec les préventeurs, dans la recherche de solutions adaptées de prévention. 

Formation continue - STAGES 2004

Consultez les formations

ADEREST

Epidémiologie et travail
Le 7ème COLLOQUE SCIENTIFIQUE DE L’ADEREST
Exploration épidémiologique des troubles et affections respiratoires
N. Massin, D. Choudat
Outils disponibles, aspects techniques
Violences au travail et effets sur la santé : approche épidémiologique
M.-J Saurel-Cubizolles – R. Camard et l’équipe Enveff 

BTP

Les accidents du travail dans le BTP
Poussières de moabi et risques pour la santé
S. Gressier
Aspects techniques, ergonomiques et médicaux du travail d’un bois exotique. 

Etude

Évaluation de la contrainte thermique subie par le personnel effectuant des travaux d’entretien dans le Compartiment Chaufferie Nucléaire des Sous-Marins Nucléaires d’Attaque
E. Guével, B. Schmit
Cet article est la présentation d’une étude, réalisée durant l’été 2002, à la demande du CHSCT de la Direction des Constructions Navales (DCN) et du Service de Médecine de Prévention de l’Arsenal de Toulon. Son objectif était, afin d’émettre des propositions pour l’amélioration des conditions de travail, d’évaluer la contrainte thermique subie par le personnel de la DCN qui effectue des travaux d’entretien dans le Compartiment Chaufferie Nucléaire (CCN) des Sous-Marins Nucléaires d’Attaque. Cette étude a fait l’objet d’une collaboration entre le Service de Médecine de Prévention et l’Institut de Médecine Navale du Service de Santé des Armées qui effectue des études ergonomiques au profit de la Marine Nationale.

Le but de cette étude était de fournir des indications sur l’astreinte physiologique que subit le personnel travaillant au sein du CCN en terme de fréquence cardiaque et de perte hydrique liée à la sudation. Elle devait également renseigner les acteurs de prévention en leur indiquant des durées limites d’exposition à partir de l’évaluation de l’indice de sudation requise.

Dans leurs conclusions, les auteurs font ressortir l’existence d’un risque d’accidents potentiellement graves liés à la chaleur si les temps d’exposition dans certaines zones de travail sont dépassés. Ils relèvent l’intérêt de la mesure de la température centrale pour les opérateurs travaillant dans le SAS 5 bar (enceinte de confinement) qui permettrait de mieux appréhender l’astreinte en ambiance chaude et humide de ce poste de travail
Les objectifs de cette recherche ont été, enfin, de concevoir et de valider une stratégie d’évaluation de la contrainte, susceptible d’être utilisée en entreprise, pour déterminer la durée limite d’exposition, d’étendre la validité du modèle en tenant mieux compte du vêtement (vitesse de l’air et effet de pompage) et de l’améliorer en cas de rayonnement élevé, d’humidité élevée ou de vitesse d’air élevée. 

Pratique

Le médecin du travail face au risque suicidaire
S. Gressier, K. Yebbal, L. Darcy
Par l’importance de données épidémiologiques accablantes, le suicide est justement considéré comme une priorité de santé publique. Dans sa pratique, le médecin du travail est confronté à cette problématique aux multiples facettes. Cet article vise à replacer le médecin du travail au sein du dispositif de prévention du suicide, à le sensibiliser au potentiel suicidaire et au rôle qu’il doit avoir en terme de prévention.

Illustrant l’idée que la prévention du suicide ne suppose pas de nouvelles croisades mais qu’elle nécessite plutôt des bouleversements dans nos pratiques en vue de mutualiser nos compétences et nos ressources, trois exposés vont l’aider dans cette démarche.

L’analyse de la crise suicidaire déclinée selon un modèle en trois phases (phase de désorganisation, phase aiguë et phase de récupération) comprenant la phase pré-suicidaire (apparition d’idéations suicidaires, rumination de l’idée suicidaire et cristallisation et planification d’un scénario suicidaire), la phase du passage à l’acte et la phase post-suicidaire.

L’évaluation du potentiel suicidaire qui passe par trois phases : l’évaluation du risque, l’évaluation de l’urgence (en cinq éléments) et l’évaluation de la dangerosité.

La place du suicide dans le cadre de la médecine du travail, synthèse sur le médecin du travail confronté à la crise suicidaire, sur le risque suicidaire et l’aptitude, sur les actions envisageables sur le milieu de travail et sur le repérage de facteurs de risque professionnels. 

Réference

Le Dossier Médical en Médecine du Travail, Composition et Communication
François-Xavier Ley